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SURVIVANTES : CES FEMMES CONGOLAISES EN EXTRÊME SOUFFRANCE.
Femme. Ce mot désigne en latin « celle qui donne le souffle », « la vie ».

Femme. Ce terme renvoie en République Démocratique du Congo, à un vocable plus douloureux : souffrance, pauvreté, viol, mépris, rejet, mutilation, mort. Alors que la condition de la femme n’est pas des plus favorables dans toutes les sociétés et cultures du monde, elle est des plus humiliantes en RDC.

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𝟏𝟖𝟖𝟓-𝟏𝟗𝟎𝟖, 𝐄𝐓𝐀𝐓 𝐈𝐍𝐃𝐄𝐏𝐄𝐍𝐃𝐀𝐍𝐓 𝐃𝐔 𝐂𝐎𝐍𝐆𝐎 : Le règne de la cupidité sur tout un pays

 

𝟏𝟖𝟖𝟓-𝟏𝟗𝟎𝟖, 𝐄𝐓𝐀𝐓 𝐈𝐍𝐃𝐄𝐏𝐄𝐍𝐃𝐀𝐍𝐓 𝐃𝐔 𝐂𝐎𝐍𝐆𝐎 : LE RÈGNE DE LA CUPIDITÉ SUR TOUT UN PAYS.

Au cours de l’histoire, l’amour de l’argent a poussé des individus à bafouer les droits humains pour augmenter leurs profits. L’esclavage, le colonialisme et la politique de certaines entreprises en sont des exemples.

Sous le règne de Léopold II, le peuple congolais a été victime d’un des plus grands crimes contre l’humanité. Un massacre ayant coûté la vie à environ 10 millions de personnes. Ce récit révèle le paroxysme de la cupidité, un fléau dont tout homme doit se garder. 

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IL PLEUT DES MAINS SUR LE CONGO :  L’HISTOIRE D’UN GENOCIDE OUBLIÉ

Nous sommes tous familiers avec le terme « génocide ». Selon l’ONU, il s’agit d’un acte « commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». L’époque contemporaine en compte plusieurs : Environ 1,5 million d’Arméniens ont été massacrés entre 1915 et 1916 ; 6 millions de Juifs ont été tués pendant la Seconde Guerre mondiale ; plus récemment, en 1994, près de 800.000 Rwandais sont morts dans la barbarie d’un horrible conflit ethnique. Ces abominables tueries à grande échelle continuent d’émouvoir les foules. 
Il y a un peu plus d’un siècle, le peuple congolais a également subi un crime similaire. Cependant, celui-ci demeure très rarement mentionné dans l’histoire des peuples. 

Nous avons rencontré Marc Wiltz, auteur du livre « Il pleut des mains sur le Congo ». Ce titre fait référence à une pratique inhumaine et emblématique de l’époque léopoldienne. Pour chaque munition utilisée, une main coupée devait être fournie à l’administration belge présente au Congo, privant ainsi des milliers d’autochtones (morts ou vivants) d’un ou plusieurs membres.

QEMP : Pourquoi avoir écrit sur le Congo de Léopold II ?

J’ai toujours eu un intérêt pour l’histoire et la géographie, et tout particulièrement la géopolitique et l’histoire du monde. Malgré mon intérêt particulier pour les choses qui se passent et se sont passées, je n’avais jamais entendu parler de ce terrible évènement. A vrai dire, je l’ai découvert assez récemment lors d’un voyage en Afrique.
Il s’agit du premier crime de ce genre fait par les Européens, un crime non pas raciste mais purement économique. J’ai été extrêmement surpris par l’ignorance de ce fait historique incontestable. Les conférences et écrits réalisés à l’époque sont quasiment tombés dans l’oubli.
Après plusieurs années de recherches, je me suis lancé dans la rédaction de cet ouvrage, l’idée étant de proposer une synthèse de ce qui s’est passé et dit à l’époque.

 

QEMP : Parmi les personnages décrits dans cet ouvrage, lequel vous a le plus touché ?

Sans hésitation, Morel. Il n’a pas eu peur d’être seul contre tous. Il a fini par avoir raison.

NDLR : Après avoir découvert que le peuple congolais était sous le joug de l’esclavage, Morel dédia dix ans de sa vie à une croisade contre le régime de Léopold II au Congo. Par sa détermination, Morel a réussi à faire entrer le Congo dans l’agenda politique britannique et américain, et a contraint le roi des belges à renoncer à sa colonie en 1908.

 

QEMP : En 2018, en RDC, on constate encore des massacres, viols et pillages. Peut-on parler d’une histoire qui se répète ?

La RDC est un des pays les plus riches du monde. Il suscite les convoitises les plus fortes. Ce qui s’est passé il y a cent ans a bien sûr des répercutions sur la situation actuelle. L’époque léopoldienne a également créé une forte déstructuration que le peuple congolais continue de subir. Il faut ajouter à cela les facteurs géographiques qui rendent très difficile la gestion du pays : 400 ethnies réparties sur un immense territoire.
Cependant, même si les richesses naturelles sont toujours au cœur des enjeux, ce qui se passe actuellement est bien différent de ce qui s’est passé à l’époque. Aujourd’hui, le gouvernement congolais, entre folie et corruption, a sa part de responsabilité dans le sang versé.

 

QEMP : Comment expliquer la très faible couverture médiatique de la situation congolaise ?

L’actualité internationale est très chargée. Il n’y a qu’à regarder ce qui se passe en Syrie par exemple.
La situation du Congo n’est pas cachée. Le problème c’est le désintérêt du grand public par rapport à la question. 
J’y ai été heurté directement lorsque j’ai lancé une pétition pour débaptiser la rue Léopold II à Paris. Je n’ai eu que très peu de soutien. Les gens sont plus ou moins au courant des troubles actuels mais restent indifférents.

 

QEMP : Est-ce que le manque de connaissance sur le passé favorise le chaos actuel ?

Certainement. L’histoire doit être connue premièrement par les Congolais. Puis, la bonne exploitation des richesses dépend en grande partie des Congolais eux-mêmes et de l’union africaine.

 

QEMP : Comment arriver à ce que vous préconisez dans votre conclusion, à savoir permettre au Congo d’avoir un rôle influent sur la scène internationale et l’aider à sortir de cette crise sans fin ?

Il s’agit plutôt d’un souhait que j’exprime. Il est difficilement réalisable à l’heure actuelle et ma position ne me permet pas vraiment de donner des leçons à ce niveau-là.

 

CONCLUSION

Il est triste et regrettable de constater qu’aujourd’hui le roi Léopold II, responsable du massacre de 10 millions de Congolais, soit toujours honoré. En Belgique et ailleurs, beaucoup de personnes ignorent cet épisode de l’histoire ; des rues et des statues célèbrent la mémoire de ce roi sanguinaire. 
D’un autre côté, Edmund Dene Morel, précurseur en matière de défense des droits de l’homme, a mené un combat exemplaire au péril de sa propre vie. Ce franco-anglais, qui s’est battu sans relâche pour le peuple congolais, est une parfaite illustration du bon samaritain. C’est effectivement grâce à son engament que le régime cruel de Léopold II a pris fin. Des hommes comme Morel devraient rester dans les mémoires et figurer dans les livres d’histoire.

 

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