« 𝑵𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒗𝒊𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒄𝒆 à 𝒔’𝒂𝒓𝒓ê𝒕𝒆𝒓 𝒍𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓 𝒐ù 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒈𝒂𝒓𝒅𝒐𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒔𝒊𝒍𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆𝒔 𝒈𝒓𝒂𝒗𝒆𝒔 » Martin Luther King.
Le pasteur Martin Luther King fut assassiné il y a cinquante ans alors qu’il livrait un combat passionné pour la justice. Convaincu qu’il ne pouvait pas se taire face aux discriminations, il a marché pour les droits, dénoncé les inégalités, plaidé la cause des exclus et prêché l’Évangile pour communiquer l’espoir.
Des choses graves, il y en a encore aujourd’hui. Les droits les plus élémentaires comme celui de vivre sont bafoués dans différentes parties du globe. C’est pour cela que les drapeaux de la France, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la Syrie, du Gabon, du Congo, du Venezuela, et bien d’autres ont défilé ce samedi 21 avril 2018 à Paris. En ce jour, la capitale a entendu le cri de douleur des différentes nations venues dire « STOP » aux atrocités commises dans le monde entier.
𝗥𝗘𝗧𝗢𝗨𝗥 𝗦𝗨𝗥 𝗟’𝗘𝗩𝗘𝗡𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧
Les associations « Qui est mon prochain » et « La voix des sans voix » ont organisé une marche pacifique motivée par ces deux commandements : « Tu ne tueras point » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Parti de la place de la Bastille vers 13h30, le cortège a défilé en chantant et criant son indignation face aux exactions commises dans le monde. Les marcheurs sont arrivés place de la République aux alentours de 14h15, où un groupe gospel a entonné pendant près de quarante-cinq minutes des chants de célébration, de joie et d’espoir. S’en est suivi un sit-in qui a rassemblé des milliers de personnes. Ce sit-in était divisé en deux temps : une partie informative sur les injustices et crimes commis ici et ailleurs, et une partie de prédication de l’évangile.
𝗜𝗟 𝗬 𝗘𝗡 𝗔 𝗔𝗦𝗦𝗘𝗭 !
« 𝖨𝖫𝖸 𝖤𝖭 𝖠 𝖠𝖲𝖲𝖤𝖹! ». Voilà ce qu’ont fait entendre les manifestants avec une ferme détermination. Il s’agissait aussi du cri des intervenants qui ont présenté avec beaucoup d’émotion les souffrances des autres.
On nous a partagé le calvaire de certaines femmes du Honduras (pays à plus haut taux de criminalité au monde) qui sont victimes au quotidien de violences, viols et meurtres. On a compati avec les affamés du Venezuela et les victimes de la lutte contre les narcotrafiquants au Mexique, qui a fait plus de vingt mille morts en 2016.
On a été très touché par l’intervention sur la France où la pauvreté touche des millions de foyers, où les sans-abris sont encore trop nombreux et où la prostitution infantile prend de l’ampleur.
On s’est également indigné face aux guerres qui touchent le monde aujourd’hui. Le Yémen, connait actuellement une crise humanitaire catastrophique avec près de 10.000 morts et un quart de sa population au bord de la famine. En Syrie, on estime que 465.000 personnes sont mortes ou disparues en sept ans de combats. Finalement, la République Démocratique du Congo est victime du conflit le plus meurtrier depuis la Seconde Guerre mondiale avec environ douze millions de morts en une vingtaine d’années.
Même si le temps manquait pour parler de tous les crimes qui mériteraient d’être dénoncés, les pensées des marcheurs étaient vers tous ceux qui souffrent.
𝗟’𝗔𝗠𝗢𝗨𝗥 𝗗𝗨 𝗣𝗥𝗢𝗖𝗛𝗔𝗜𝗡
Pour conclure, le prédicateur Shora Kuetu a partagé un message inspirant sur la charité, le respect des autres et l’entraide. Il a rappelé les paroles de Jésus-Christ qui nous invite à aimer notre prochain comme nous-même. Il a invité chacun à prendre exemple sur le bon samaritain qui a manifesté de la compassion et a aimé par des actes concrets et non en paroles seulement.
Des actes concrets, plusieurs associations œuvrant dans le social ont pu en manifester pendant cette journée. Ainsi, les structures « La voix des sans voix », « le grenier solidaire » et « Matthieu 7.7 » ont distribué 728 repas, 150 colis et 400 viennoiseries aux nécessiteux présents sur la place de la République et dans les rues avoisinantes.
𝗠𝗘𝗥𝗖𝗜
Nous tenons à remercier chaleureusement toutes les personnes et organisations qui se sont mobilisées pour cet évènement, et qui ont contribué de près ou de loin à son bon déroulement. Nous remercions les autorités françaises de nous avoir permis d’organiser cette marche et les policiers présents sur place. Nous remercions aussi les différents journalistes qui se sont déplacés. Enfin, nous remercions tous les participants, les personnes ayant pris part aux interviews, et les passants qui ont donné de leur temps pour soutenir cette cause si importante.